Lyssander Lefther ((vous voulez pas prendre ma maladresse bon sang?))

Dans une seconde partie, nous allons aborder l’aspect psychologique d’un être tout aussi charismatique que divin. Je vous présente ainsi le célébrissime...


Vous vous êtes trompés de personnes. Je ne suis absolument pas charismatique, et encore moins divin. Oh, et je ne suis certainement pas célèbre comme vous pouvez le penser. Au contraire, je ne suis qu’un simple Goron qui bosse sans jamais s’arrêter dans la forgerie de son cher père, sous la pression de ce dernier. J’aimerai grandement m’aventurer à quelques lieux de mes racines, mais je ne peux pas. Et si nous parlions donc de ce que je suis ? Vous voulez un profil psychologique dressé avec subjectivité ou neutralité ? Bon, soyons honnêtes ; je ne peux pas être neutre dans la description même de qui je suis, vous ne pensez pas ? Passons à autre chose. Je me perds.

Soyons heureux ! Soyons fous, et soyons gentils ! Que le monde soit beau et rempli d’amour ! Ah, quelle idéalisation de cet univers si peu sympathique en soit, n’est-ce pas ? Allons, allons, mes chers enfants, ne soyons donc pas aussi pessimistes. Après tout, ce n’est qu’une simple requête que je vois là ; une demande de se décrire psychologiquement ! Allons donc à l’essentiel, je vous prie.

Nous irons à l’essentiel puisque vous y tenez tant. Je vais maintenant vous montrer d’une façon plus distincte les mots qui me qualifieront, afin que vous ne soyez pas perdus dans cet amas de bêtises de ma part. Tout d’abord, je me dois d’admettre être quelqu’un de plutôt timide. Ne vous moquez pas de moi, mais ma timidité n’est pas une fierté pour moi, je me sens comme rejeté des autres, comme exclu parce que je suis quelque peu différent. Mon peuple ne possède là que de fiers guerriers et des guerrières dignes de ce nom. Et à côté, quand bien même je ne sois pas un guerrier, moi qui ne suis que forgeron, je me retrouve là, un peu stupide, ne sachant quoi faire. En réalité, je suis lâche et très craintif, et pourtant, j’aimerai mieux ne pas l’être. J’aimerai être vaillant et brillant, comme bon nombre des Gorons que je connais, et que je ne connais pas forcément. Je suis faible et tellement maladroit. D’ailleurs, qui veut un peu de ma maladresse ? Je vous l’offre gratuitement -en même temps, que serait une offre payante ? Une baisse de prix, surtout ! Et je veux m’en débarrasser à tout prix. Je ne veux plus être ce gars maladroit dont tout le monde se moque.

Je soupire. D’un peu de désespoir, alors je décide de sourire un peu plus. J’aime bien sourire ; j’ai ainsi l’impression que le monde est meilleur, et la vie plus heureuse. Je peux vous avouer quelque chose ? Je suis marrant. Et je vais vous le prouver dès maintenant. Vous vous trouvez sur le territoire de vos plus grands ennemis. Que faites-vous pour les vaincre ? La suite est hilarante, alors installez-vous confortablement, je vous en prie. Eh bien... lâchez-vous ! Je vous avais bien dit que j’essayais d’être drôle, même si cela ne fonctionne pas forcément. A vrai dire, on me considère comme le Goron marrant du coin, mais celui qui ne sert qu’à forger ; en même temps, je suis forgeron, je ne vais pas dresser tous les bébés Gorons qui naissent, n’ai-je pas raison ? Je vais poursuivre sur ma lancée. Je suis plutôt nerveux ; faire de nouvelles rencontres amplifie ma nervosité déjà bien présente quand je ne fais rien, et devoir forger, c’est une source de stresse dont je ne pourrais jamais me passer. Vous savez pourquoi ? Parce que je suis passionné et dévoué, sans oublier que je suis attachant (oubliez-le celui-là, chacun sa vision de ce que je suis !) et attentionné. Je peux être méfiant de temps en temps, surtout envers ceux qui ne proviennent pas de mon peuple, mais ma méfiance s’évapore au bout de quelques minutes de discussion. Je fais de mon mieux pour être quelqu’un de serviable, et si l’on me demande un service, je m’exécute si je le peux, et tente alors de le rendre. Je reste néanmoins défaitiste et, à mes premiers échecs, j’entre dans une profonde dépression, dans une introspection... Réfléchir ? Non, pas vraiment. Je suis plutôt enjoué, bavard quand je m’y mets, et surtout je suis dynamique et je ne tiens jamais en place. Je peux vous le garantir !

Mais pourquoi devais-je dresser mon profil psychologique au juste ? Qu’attendez-vous de moi ? Ma méfiance revient à pas de loups, et je me questionne sur vos intentions... ah ! oui, vous me regardez avec cet air-là pour me signaler que j’ai oublier quelque chose. Et vous avez bien raison. Je suis hyperactif ; si je ne fais pas quelque chose, si je n’ai pas quelque chose dans les mains, je suis obligé de jouer avec mes charmantes mains, de... bouger ! Et, n’oublions pas que je suis très mal à l’aise avec tout ce qui touche au romantisme ; je n’en ai pas vraiment l’habitude. Je suis pourtant romantique et rêve du grand amour. Celui qui fait battre votre cœur à la chamade, vous savez ? J’aimerai aimer, et j’aimerai qu’on m’aime un peu, pour ce que je suis vraiment. De toute façon, vous allez me traiter de pessimiste, mais qui voudrait d’un Goron maladroit et bien trop peureux ?

Nous allons maintenant aborder la troisième partie, celle qui concerne ainsi l’histoire de notre charmant héros. Le héros qui parvint à bouleverser la belle Princesse, et qui conquit son cœur, autant que celui du royaume tant aimé, et en danger...


Eh ! Revenez. Vous vous trompez encore de personne. N’oubliez pas qui je suis, moi c’est ce charmant Lyssander Lefther, celui-là même qui est un Goron maladroit et fort peureux. Pourquoi ai-je dit « charmant » ? Je suis charmant ? Vous me trouvez charmant ? C’est vrai ? Ah, non... bon, d’accord, j’aurai apprécié tout de même recevoir ce compliment de votre part. Je suppose, néanmoins, ne pas en avoir le droit. J’en ai l’habitude, ne vous en faites pas. Vous le comprendrez bien vite en découvrant l’Histoire de ma vie. L’Histoire d’une vie qui n’est pas prête de s’arrêter -je l’espère.

Je naquis dans la région d’Ordinn, comme bon nombre de mes confrères les Gorons. Mes parents et moi-même appartenions ainsi au célèbre et très connu peuple du feu. Nous étions censés être des guerriers pacifistes toutefois, mais des guerriers tout de même. On nous connaissait notre habitat trop chaud pour s’y rendre sans protection, et notre résistance aisée de la chaleur que nous subissions dans la Montagne de la Mort. Ici, je ne vais pas vous parler de l’histoire des Gorons, ni même de ce qu’on en sait ou non. Je vais vous parler de moi. Et ne me dites pas là que c’est quelque peu narcissique de ma part, puisque vous auriez tort de le penser. Vous vouliez mon histoire, je vous l’offre sur un plateau de cendres.

Dès mon plus tendre âge, je connus mon père comme étant un Goron courageux et plus téméraire que n’importe lequel d’entre eux. Ma mère n’avait de tendre que lorsqu’il s’agissait de me pouponner, et avait cet aspect de guerrière que je lui enviais tant. Je me souvenais parfois les observer, les contempler même, en train de lutter l’un contre l’autre. Quelle justification me donnaient-ils, lorsque je leur quémandais des informations au sujet de leurs entraînements quotidiens ? Oh, oui, c’était cela : « Nous nous devons d’être préparés pour protéger nos terres et nos enfants. », et je me posais toujours la même question : est-ce que je pourrais faire la même chose qu’eux, un jour ? Vous voulez la réponse maintenant ? La réponse était : non. Je ne pourrais jamais être aussi grandiose qu’eux. Vers l'âge de dix ans, j'appris les fisselles du métier de forgeron ; mon père m’offrit un enseignement sévère et très droit, mais il n’en demeura pas moins un excellent professeur. Je me souvenais même de ces moments où je quittais la forgerie pour aller me cacher dans les montagnes, afin de verser quelques larmes. J’avais toujours été ce petit garçon inutile. Les autres garçons se préparaient à devenir des guerriers Gorons pendant que j’essayais vainement d’apprendre le métier de forgeron. Je n’avais aucune confiance en mes capacités, et ma maladresse apparut à cause de cela, dans les mêmes environs.

J’eus, malheureusement, besoin de trois longues années pour réellement comprendre le métier que je ferais toute ma vie. Un métier qui me plaisait et me détendait ; forger était une source constante de stresse pour moi, mais je ne me voyais pas ailleurs que dans ma forgerie. Du moins, que dans celle de mon père. Ce dernier me confia les rênes de la forgerie par pure obligation, un an seulement après ma réussite dans ce domaine familial. Vous allez sans doute me demander de quelle obligation il s’agissait, et, je me mettrais donc à repenser à ces bons moments que j’avais pu passer avec lui. J’aurai du lui dire que je l’aimais, que je ne voulais pas qu’il s’en aille. Mais il était mort. Il n’avait pas été tué, non. Du moins, pas que je sache. L’état de ma mère ne cessa de se détériorer au fil du temps, et lorsque j’eus seize ans, il fut tout naturel de la voir rejoindre l’homme dont elle s’était entichée, plus jeune. Trouvez cela incohérent de ma part, moi qui venais de perdre mes parents, mais j’étais heureux de les savoir réunis de façon définitive. Maintenant, rien ne pourrait les séparer. Et j’espérais qu’ils veillent sur moi, de là où ils étaient, et que je ne les déçoive pas de trop non plus.

La réapparition de Ganondorf dans la vie des Hyruliens, et dans celle de la Princesse Zelda avait du être si brusque. Pour ma part, non pas que je me fichais de le savoir de retour, mais en tant que forgeron, je comprenais bien qu’il était important pour mon petit commerce de faible Goron de tenir jusqu’au bout et de ne surtout pas choisir de « camp ». Je restais neutre, et acceptais de servir autant Ganondorf que la Princesse Zelda, si les deux le souhaitaient. S’ils savaient au moins que j’existais, et je puis vous assurer que cela n’était absolument pas le cas. Qui se soucierait du faible Goron que j’étais ?

Afin de terminer ce chapitre, nous aborderons la partie quatre, celle qui concerne les pouvoirs, les grandes capacités et les armes tranchantes que possèdent notre valeureux combattant. Quels sont ses pouvoirs ? Quelles sont ses capacités ? Quelles armes utilise-t-il ? Qu’il nous éblouisse, nous sommes tout ouïe !


Je crains que vous vous soyez encore perdus dans les méandres de mes pensées. Je dois vous admettre que j’aimerai grandement que l’on raconte mes exploits de la sorte, mais je n’ai jamais eu la possibilité d’exploiter... eh bien, mes exploits ! Oh, non, je voulais bien sûr vous dire que je n’avais jamais eu la possibilité de conter mes exploits, et non pas de les exploiter. De toute façon, je n’avais jamais accompli le moindre exploit, afin de clore ce débat. Ce sujet que nous allons aborder, je ne l’aime que très peu. Mais soit. Faisons-le puisque vous y tenez tant. Je ne vais pas débattre avec vous cette fois-ci pour vous rediriger vers mes prouesses quasiment inexistantes (complètement inexistantes, pour être franc), mais abordons donc l’essentiel de ce sujet-là.

Je possède tous les pouvoirs qui existent dans ce monde, j’ai les meilleures capacités également, et ne parlons même pas des armes. Ah ! Vous m’avez cru ! Non ? Oh, dommage. Rassurez-vous, j’essayais de faire mon petit plaisantin. Soyons donc sérieux un instant. En ce qui concerne mes pouvoirs, nous allons être très rapides : je n’ai aucun pouvoir magique, si c’est de cela dont vous tentez de me parler. Quoique, si ma résistance à une chaleur très élevée fait de moi quelqu’un qui possède un pouvoir, alors, oui, j’en possède bien un ! Mais, après tout, les Gorons sont bien connus pour posséder cette résistance-là. Je ne maîtrise aucune magie, et bien que j’aurai eu l’envie d’en avoir une, je ne peux qu’être honnête. Pourquoi en aurai-je une ? Je ne suis pas un magicien, voyons, je suis forgeron ! Quoique, l’alliage est une magie si l’on parle de la sorte.

Soit. Passons. Mes capacités sont nombreuses et variées, et elles ne me permettent jamais de faire de moi le perdant d’une lutte si facile à remporter. Oh, excusez-moi, je me met soudainement à parler de ce que penseront mes adversaires lorsqu’ils se retrouveront face à moi ! Non, plus sérieusement. Je ne suis pas forcément le meilleur combattant qui existe, soyez-en certains, mais je ne suis pas non plus le plus stupide. Je sais m’adapter en toute circonstance. Et vous savez pourquoi ? Parce que je cours très vite. J’ai appris à courir très vite ; c’est la seule capacité que je possède. Je sais monter à cheval également, si cela peut vous rassurer, et je sais également manier les dagues. Tout de même ! Je suis forgeron, pour qui me prenez-vous ? Par ailleurs, je possède deux dagues. Elles ne sont pas incassables ni même divinement puissantes, et sont plutôt normales -les premières armes que je parvins à forger. Je les garde en guise de souvenir. Ces dagues me rappellent à quel point mes parents me manquent terriblement, et à quel point j’aimerai, moi aussi, trouver ma moitié.

Pour terminer sur cette dernière partie qui me concerne, je ne vais vous dire qu’une seule chose : je cours vraiment trop vite pour que vous puissiez me rattraper. C’est bien la seule chose pour laquelle je parviens à me vanter de temps en temps. Et ensuite, je me fais moquer par des imbéciles. Pourquoi ? Parce que je cours pour fuir ! Pas pour combattre ou attaquer. Non. Je suis forgeron, et mes dagues me sont trop précieuses pour que je les abîme. Voyons. Un peu de respect envers mes portes-bonheur !

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• Avez-vous déjà joué à Zelda ? : oui, à deux jeux seulement, mais j'ai déjà vu des let's play d'autres jeux Zelda!
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